Le pays dirigé par Faure Gnassingbé, tient ce samedi 15 février 2025, ses premières élections sénatoriales depuis l’accession de sa souveraineté internationale. Une étape importante dans la mise en place des institutions de la nouvelle Constitution, promulguée le 6 mai 2024 qui a fait basculer le Togo dans une 5è République.
A l’issue de ce scrutin aux suffrages indirects, 89 candidats sont en lice pour les 41 sièges à pourvoir ce samedi par les conseillers municipaux et les conseillers régionaux.
Les 20 autres sièges du sénat seront désignés par le président de la République.
Dans la foulée, ce scrutin est diversement apprécié par la classe politique togolaise.
Pour le politologue togolais Madi Djabakaté, ces élections sénatoriales viennent confirmer, selon lui, « la stratégie du pouvoir visant à parachever la mise en place des nouvelles institutions dans un système entièrement maîtrisé ».
Une partie de l’opposition ne participera pas à ces élections sénatoriales, comme l’Alliance nationale pour le changement (ANC), les forces démocratiques pour la République ou encore la dynamique pour la majorité du peuple.
Tous dénoncent ce processus et y voient un moyen pour l’actuel chef de l’État de se maintenir indéfiniment au pouvoir tandis que l’ancienne Constitution ne lui permettait que de briguer un dernier mandat en 2025.
En revanche, l’Alliance démocratique pour le développement intégral (ADDI) et quelques petits partis de l’opposition sont dans la course aux côtés de l’Union pour la République, au pouvoir.