Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed s’ est exprimé lundi sur le « racisme », un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur dans le pays.
Il s’est prononcé en faveur d’une loi contre le racisme, en attente à l’Assemblée depuis près de deux ans. Le chef du gouvernement demande à ce que le texte soit examiné en priorité par le Parlement.
Selon nos confères de RFI, il s’agit de donner un cadre juridique permettant de sanctionner les crimes racistes, qui pour le moment ne sont pas punis en tant que tels par la loi tunisienne.
Une démarche saluée par des acteurs de la société civile dont Saadia Mosbah, militante antiracisme et fondatrice de l’association M’nemty.
« C’est une bonne chose qu’il en parle aujourd’hui, parce que, venant de la société civile toute seule, les doléances ne peuvent pas arriver. C’est la reconnaissance officielle de l’Etat tunisien que la discrimination raciale et que le racisme existent, et qu’ils sont prêts à se battre et à mettre toute en œuvre pour éradiquer ça », a-t-elle déclarée lundi.
Mais il faut souligner qu’il a fallu une mobilisation estudiantine le week-end dernier (suite à des agressions mortelles sur une étudiante congolaise, actuellement dans un état comateux), avant que le gouvernement ne réagisse.