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Ukraine : Zelensky et ses alliés cherchent à convaincre Trump

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce lundi 3 mars 2025 travailler avec ses partenaires européens pour établir des positions communes afin de persuader le président américain Donald Trump de prendre en compte leurs intérêts face à la Russie.

Un front européen pour influencer Washington

« Nous allons définir ce que nous voulons obtenir et ce qui est non négociable. Ces positions seront présentées à nos partenaires américains », a déclaré Zelensky sur Telegram, après une réunion à Londres avec plusieurs chefs d’État européens.

Son objectif : parvenir à une paix durable et à un accord de fin de guerre acceptable pour Kiev.

La rencontre, organisée par le Premier ministre britannique Keir Starmer, a réuni quinze dirigeants européens, dont Emmanuel Macron et Olaf Scholz, ainsi que le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte et le Premier ministre canadien, Justin Trudeau.

Les alliés de Kiev, préoccupés par le rapprochement entre Washington et Moscou, ont cherché à afficher leur unité et leur soutien à l’Ukraine face à la pression exercée par Trump.

Un climat tendu après les attaques de Trump

La tension est montée vendredi à la Maison Blanche, où Trump a accusé Zelensky de mal gérer la situation et l’a exhorté à négocier avec Moscou, menaçant de retirer le soutien américain.

En réaction, Zelensky a abrégé son séjour à Washington, et un accord prévu sur l’exploitation des minerais ukrainiens par les États-Unis a été suspendu.

Néanmoins, le président ukrainien s’est dit prêt à signer l’accord si les conditions étaient réunies. « Je suis ouvert à tous les formats constructifs avec les États-Unis », a-t-il assuré, tout en rappelant les lignes rouges que Kiev refuse de franchir.

Paris et Londres proposent une trêve partielle

Face à l’impasse, Macron et Starmer ont proposé une trêve d’un mois portant sur les frappes aériennes, maritimes et les infrastructures énergétiques, mais excluant les combats terrestres.

« L’avantage d’une telle trêve, c’est qu’on peut la mesurer », a expliqué Macron au Figaro, rappelant que le front ukrainien s’étend sur une distance équivalente à Paris-Budapest.

Le chancelier Scholz, de son côté, a insisté sur le fait que l’Ukraine restait la victime de l’agression russe et a réaffirmé l’engagement de l’Allemagne, qui est le deuxième plus grand soutien militaire de Kiev après les États-Unis.

L’Europe face à ses responsabilités

Dans ce contexte incertain, Bruxelles prépare un plan ambitieux pour renforcer la défense européenne, qui sera dévoilé par Ursula von der Leyen lors d’un sommet spécial.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a confirmé que plusieurs pays augmenteraient leurs budgets militaires afin de réduire la dépendance à Washington.

Pour Donald Tusk, Premier ministre polonais, il est crucial d’envoyer un message clair à Vladimir Poutine : l’Occident ne capitulera pas face à son chantage.

Trump laisse planer l’idée d’un changement de leadership à Kiev

Alors que Washington et Moscou discutent de la fin du conflit sans inclure l’Ukraine ni l’Europe, le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Mike Waltz, a suggéré que Zelensky pourrait être remplacé.

Face à cette déclaration, Zelensky a rétorqué qu’il ne serait pas facile de l’écarter, soulignant le large soutien dont il bénéficie. Il a néanmoins précisé qu’il serait prêt à quitter son poste si l’Ukraine obtenait une adhésion à l’OTAN.

Pendant ce temps, Trump minimise la menace russe, déclarant sur Truth Social qu’il fallait moins s’inquiéter de Poutine et davantage des gangs de migrants criminels.

Alors que l’avenir du soutien américain reste incertain, Kiev et ses alliés européens s’efforcent de maintenir la pression diplomatique pour éviter un revirement stratégique qui pourrait fragiliser l’Ukraine face à la Russie.




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