Les faits se sont produits dans la soirée de jeudi à Gesundbrunnen, un quartier du centre-nord de Berlin, capitale de la République fédérale d’Allemagne. Les témoins racontent que jeudi dernier en fin de soirée, William Chedjou, un Camerounais d’origine vivant Brandeburg an der Havel a été mortellement poignardé par un arabe. Selon les mêmes sources, tout est parti d’une simple dispute pour une place de parking en plein cœur de Berlin à Gesunbrunen, une zone très fréquentée par les Camerounais. Après quelques secondes de disputes, le meurtrier a sorti une arme blanche de couleur noire et a poignardé à plusieurs reprises le Camerounais. L’homme n’a pas pu être secouru et a succombé à ses blessures.
L’arme du crime a été filmé par les internautes. Sur une image qui circule abondamment sur les réseaux sociaux, on peut voir une policière tenir un long couteau noir en main à côté de la voiture de la victime.
Le tueur a immédiatement été interpellé par la police de Berlin. La dépouille de William a été conduite dans un hôpital pour procéder à l’identification et aux vérifications d’usage.
Dans la journée d’hier, des centaines d’africains noirs ont organisé des manifestations pour dénoncer cet « acte raciste », demandant aux autorités allemandes de prendre des mesures pour limiter les agressions physiques envers les africains noirs.
A Berlin, comme partout en Europe, les africains sont victimes d’attaques fréquentes. Une étude européenne récente met en lumière les nombreuses discriminations dont sont victimes les personnes noires vivant en Allemagne. Le constat est accablant, se désole “Redaktionsnetzwerk Deutschland”, qui appelle les Allemands à réfléchir davantage aux conséquences de leur passé colonial.
L’ambassadeur du Cameroun à Berlin s’est dit choqué « par la mort de l’un de ses concitoyens dans de telles circonstances et é exprime sa compassion aux proches du défunt ». Il a dit avoir pris attache avec la police de Berlin et qu’une enquête criminelle est en cours. En fin, Victor Ndocki a appelé « ses compatriotes au calme et au recueillement, dans l’attente de la suite de l’enquête et de la procédure judiciaire à suivre ».
Essama Aloubou