La société minière chinoise est accusée par les autorités de coopérer avec des milices armées et d’exploiter illégalement des sujets étrangers.
La société minière Daquing SARL vient d’être suspendu par les autorités centrafricaines. Le ministère des Mines du pays accuse l’exploitant minier chinois, spécialisé dans l’extraction d’or et de diamants, d’« intelligence avec les groupes armés, d’exploitation illégale, d’introduction illégale de sujets étrangers dans les zones minières, de non-paiement des taxes et d’absence de rapports d’activité », lit-on dans le décret rendu public samedi.
La société chinoise est basée dans la localité de Mingala dans le sud du pays. Une localité en proie à de violents combats entre les forces armées du pays et la Coalition des patriotes pour le changement, un groupe armé antigouvernemental.
Malgré ses multiples richesses, la Centrafrique reste l’un des plus pauvres du monde. Depuis une dizaine d ’année, des groupes rebelles opèrent en toute impunité, empêchant les entreprises étrangères de procéder à l’exploration minière. Plusieurs sociétés gérées par les chinois rencontrent des problèmes de sécurité. Le mois dernier, quatre travailleurs ont été tués dans une mine d’or gérée par des Chinois lors d’une attaque que le gouvernement local a attribuée à la Coalition des patriotes pour le changement.
L’année dernière, neuf ressortissants chinois ont été tués dans une autre mine d’or en République centrafricaine. Le gouvernement a attribué l’attaque à la même alliance rebelle. En 2020, deux ressortissants chinois ont trouvé la mort lorsque des résidents locaux ont mené un soulèvement contre une mine exploitée par la Chine dans le sud du pays.
Face à cette insécurité et surtout à l’abandon de l’Etat, certaines entreprises préfèrent selon certaines sources, entretenir les groupes rebelles pour leur permettre de mener sereinement leurs activités.
Essama Aloubou