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Suspendue pour avoir dénoncé publiquement le comportement inapproprié du président du Sénat à son encontre, Natasha Akpoti Uduaghan ne compte pas se taire sur ce qu’elle qualifie « d’injustice ».
Elle continue de se battre pour sa réintégration.
« J’ai été suspendue de mes fonctions illégalement, car j’avais dénoncé le harcèlement sexuel du président du Sénat », a-t-elle déclaré le 11 mars dernier à New York, lors d’une réunion de l’Union Interparlementaire des Nations Unies.
La Sénatrice de l’état de Kogi se fait « porte-parole des femmes nigérianes » devant cet organisme chargé de soutenir le travail des parlementaires à travers le monde. Car, pour elle, son exclusion du Sénat et les efforts déployés pour étouffer ses dénonciations à l’encontre de son président Godswill Akpabio « sont une illustration de la crise de représentation des femmes […] et leur exclusion systématique du champ politique ».
Privée de ses indemnités, de son véhicule de fonction et de son personnel de sécurité pour une durée de six mois, la sénatrice Natasha Akpoti a également déposé un recours devant la justice nigériane.
Dans l’opinion nationale, son histoire alimente les débats.
