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Cette crise est imputée principalement à la suppression des subventions au carburant, en mai 2023, qui devait permettre de diminuer l’enveloppe budgétaire qui pesaient lourd sur les finances publiques du Nigeria.
Le Nigeria fait à nouveau face à une nouvelle pénurie alors que les stations-service sont prises d’assaut par les automobilistes désespérés. Ces derniers jours, l’essence se fait plus rare et plus chère et les revendeurs illégaux sont revenus en puissance. Les bus et taxis se font rares et certains élèves ont même dû renoncer à faire leur rentrée, faute de transport.
Selon la compagnie nationale pétrolière, la NNPC, il s’agit des « problèmes logistiques ». Ceux-ci concerneraient notamment le déchargement du carburant dans le port de Lagos. La compagnie pétrolière nationale s’est voulue rassurante en promettant dès le 26 avril que la pénurie de carburant prendrait fin.
Plus de 200 groupes et associations de la société civile ont appelé ce mardi à la démission de Mele Kyari, le directeur de la NNPC, accusé de mauvaise gestion et de mettre à mal une économie nationale déjà bien affaiblie.
A côté de la pénurie du carburant, l’approvisionnement en électricité reste peu fiable, les taux de change ont plus que doublé, les prix des denrées alimentaires ont grimpé et des services essentiels sont paralysés.
Le Nigeria est confronté régulièrement à des pénuries persistantes de carburant causant d’énormes difficultés auprès des 219 millions d’habitants de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Essama Aloubou
