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Plusieurs pays d’Afrique noyés par les inondations et la sècheresse

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Plusieurs pertes en vie humaine et des dégâts matériels ont été enregistrés dans plusieurs pays après des fortes pluies de ce mois d’avril. En cause, le phénomène du réchauffement climatique doublé par le phénomène El Nino. Certains pays appellent à l’aide.

Le Burundi, la Zambie, la RDC, le Congo-Brazzaville, la Tanzanie, le Kenya sont frappés ces derniers temps par des plusieurs torrentielles et une sécheresse qui ont causé des dégâts inestimables. Au moins 58 personnes sont mortes en Tanzanie durant la première quinzaine d’avril et de 13 autres au Kenya. Selon les spécialistes, cette situation est imputable au réchauffement climatique et au phénomène El Niño.

Au Burindi, les autorités ont lancé un appel à l’aide.  C’est que les glissements de terrain, vents violents et grêle ont gravement touché le Burundi avec 204 000 personnes concernées. 209 salles de classe, 19 000 habitations, 40 000 hectares de champs détruits depuis septembre, indique un communiqué du gouvernement. Les perspectives sont par ailleurs inquiétantes avec des pluies de niveau encore anormal attendues jusqu’à mai. Face à cela, la Plateforme nationale de gestion des catastrophes et les partenaires financiers a préparé un document pour que le gouvernement déclare l’état de catastrophe naturelle. Dans le communiqué, l’expression catastrophe n’est pas employée, mais les autorités demandent de l’aide à la communauté internationale. Le gouvernement dit avoir fourni semences, argent, vivres, médicaments ou encore de l’eau. Malgré cela, « nous avons besoin de ressources financières pour faire face aux défis croissants », indique le texte. Les autorités appellent les partenaires à contribuer pour répondre aux besoins à court terme, alléger les souffrances des communautés, mais aussi à plus long terme, renforcer les capacités du pays pour limiter les chocs liés aux phénomènes météorologiques extrêmes. 

Au Congo Brazzaville, les inondations ont affecté neuf départements sur douze, le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) estime que 100 000 enfants ont besoin d’une assistance humanitaire au Congo-Brazzaville. Pour 49 000 d’entre eux, la scolarité a été interrompue. L’Unicef concentre ses efforts dans les trois départements les plus durement touchés, situés dans le nord le long des fleuves Congo et Oubangui. 

 Côté santé, les besoins sont nombreux. Comprimés pour traiter l’eau, mesures pour limiter le risque de maladies, reprises du suivi des cas de malnutrition et de la vaccination… Selon la dernière évaluation, plus d’un demi-million de personnes ont besoin d’assistance humanitaire après ces inondations, soit un habitant sur douze.

La RDC

En RDC voisine, la ville de Kalemie est coupée en deux, rapporte la correspondante de RFI  à Lubumbashi. Les pluies abondantes ont provoqué la montée du niveau des eaux du lac Tanganyika et les dégâts matériels sont énormes.

Selon la société civile locale, plus de 3500 ménages sont touchés, des centaines de maisons d’habitation, de commerce et même d’infrastructures publiques sont inaccessibles. Mais ce bilan pourrait s’alourdir car chaque jour, des familles menacées par l’eau, abandonnent leurs maisons. Certaines infrastructures comme des hôtels, des écoles sont soit détruites, soit inaccessibles.

En Zambie, le pays est confronté à l’une des pires sécheresses de son histoire, provoquée par le phénomène climatique El Niño.  Le président de la Zambie, Hakainde Hichilema, a réclamé une aide d’urgence de 900 millions de dollars à la communauté internationale pour venir en aide aux six millions de personnes affectées par la sécheresse qui dure depuis plus d’un an. En février dernier, déjà, il déclarait la Zambie en situation d’urgence et de catastrophe nationale, et s’en remettait à l’aide extérieure alors que le pays est en état de faillite depuis 2020. 

On se souvient que le Zimbabwe et le Malawi, frappés eux aussi par la sécheresse, ont également demandé l’appui de la communauté internationale. Selon les scientifiques, l’augmentation des températures dans cette partie du continent a été deux fois plus rapide que la moyenne mondiale au cours des cinq dernières décennies, l’exposant davantage aux phénomènes extrêmes.

Essama Aloubou




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