Africa Top Success Ils font l'Afrique
Baptisé « La Pointe Sarène », l’Airbus A-320 Neo a coûté à l’Etat sénégalais près de 58 milliards de francs CFA, payés en échéances. L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye propose de ventre l’avion présidentiel « pour remplacer tous les abris provisoires en salles de classe ».
Cette proposition faite aux nouvelles autorités sénégalaises, qui n’ont pas caché leur volonté de réduire le train de vie de l’Etat pour la rationalisation des ressources, fait pourtant polémique.
Le « Sénégal vit au-dessus de ses moyens sous le couvert de faux taux de croissance donnant lieu à des budgets tout aussi irréalistes », insiste Abdoul Mbaye en accusant les institutions multilatérales de « fermer les yeux ».
Pour l’ancien chef du gouvernement, « l’une des premières solutions est de réduire dans l’urgence le train de vie de l’Etat par des mesures concrètes et parfois symboliques. La vente de l’avion présidentiel en est une pour créer de la recette et économiser un énorme budget de fonctionnement ».
En réponse, Mactar Dabo, Commissaire scientifique du Pastef en charge de l’emploi, du travail et de la réforme de l’Administration publique, pense que l’avion présidentiel est un actif stratégique. Le vendre serait « une mesure à court terme qui ne résout pas le problème de fond lié à la gestion financière de l’État ».
