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L’épicentre de la maladie, Kabo, une localité de la préfecture de l’Ouham-Fafa, au nord-ouest de la République centrafricaine où plusieurs décès ont été enregistré en quelques jours.
A Kabo, dans le Nord-ouest de la République centrafricaine, une épidémie de méningite ravage les populations.
En quelques jours seulement, plusieurs victimes ont été enregistrées alors que la localité fait face à une vulnérabilité sanitaire alarmante.
« La ville est assiégée par la maladie, et notre hôpital, abandonné à son sort, n’a plus de médecin pour veiller sur les plus de quinze âmes désespérément admises depuis le début de l’épidémie dans la ville », rapporte Alain Sanga, un citoyen résident de Kabot cité par nos confrères de Corbeaunews.
La maladie qui sévissait déjà dans cette localité a repris du poil de la bête depuis le départ de l’ONG internationale Médecins Sans Frontières de Kabo.
« L’évacuation de MSF a marqué le début d’une ère sombre pour Kabo. Aujourd’hui, notre hôpital ressemble plus à un tombeau qu’à un lieu de guérison », confie une infirmière.
De plus en plus, les populations se sentent abandonnées par l’État et la communauté internationale. « Nous avons été laissés pour compte. Les promesses d’aide sont comme des mirages dans le désert », apprend-on d’un responsable local désabusé.
Devant cet abandon, les populations se montrent solidaires entre elles, mais les efforts n’apportent pas un grand changement. « En l’absence d’aide, nous nous efforçons de prendre soin les uns des autres, en partageant nos maigres ressources ».
Ce qui se passe à Kabo avec la méningite est la face visible d’un système de santé, où les communautés centrafricaines sont abandonnées à elles-mêmes.
Essama Aloubou
